Cette rencontre avait très clairement pour finalité de convaincre les organisations syndicales du bien-fondé pédagogique des évaluations et de désamorcer des réponses syndicales de refus de passation ou de remontées des résultats.
Chaque organisation a pu s’exprimer.
Le SNUipp-FSU a porté :
- Que le ministère maintenait le dispositif sans avoir tenu compte du rejet massif qu’il suscitait.
- L’existence de divergences de fond notamment sur l’apprentissage de la lecture et particulièrement sur le fait que le sens doit être étudié de manière concomitante au code.
- Que cela n’est pas au service des enseignants et des élèves mais au service d’une politique (annonce médiatique de résultats médiocres alors que la saisie n’était pas terminée).
- L’opposition à la culture de l’évaluation, qui a des effets pervers : bachotage, mise en concurrence etc…
- La crainte qu’elles aient des incidences sur le travail en maternelle.
- Le fait que les enseignants proposent déjà des évaluations appuyées sur ce qui a été appris en classe et qui leur apportent bien plus d’informations.
- Qu’une évaluation sur échantillon suffirait, ce qui a été confirmé par la DEEP
Des pistes ont été avancées par les organisations syndicales pour sortir du blocage actuel :
- Mise à disposition des tests avec utilisation par les enseignant-es sur la base du volontariat.
- Evaluations utilisées seulement en fonction des besoins des élèves.
- Mise en place d’une conférence de consensus pour sortir de l’affrontement sur les méthodes de lecture...
- Reconnaissance du temps de saisie.
Le SNUipp a également demandé que soient communiqués les résultats des évaluations de 6e, en effet ceux-ci montrent de bons résultats en français qui ne justifient pas d’abandonner les pratiques pédagogiques des enseignants pour l’apprentissage de la lecture.
Prenant en compte la somme des contestations, la DGESCO a tenté de jouer la carte de l’apaisement pour la nouvelle salve d’évaluations de janvier : sans remettre en cause le dispositif, la DGESCO affirme avoir communiqué auprès des DASEN et IEN dans le sens d’une grande proximité avec les enseigant-es mais en évitant les « pressions » sur eux.
Pour le SNUipp-FSU, les réponses apportées ne sont pas à la hauteur des remontées des enseignants. Le SNUipp-FSU sera prochainement à l’initiative d’autres propositions intersyndicales.
Voir aussi : le courrier unitaire envoyé au ministre le 14 janvier.