A la demande de M. l’Inspecteur d’académie, le CHSCT départemental s’est réuni sur le sujet de la crise sanitaire.

Le médecin de prévention, la psychologue du travail et les assistants sociaux étaient absents alors que nous avions insisté pour qu’ils soient présents. Dommage pour une instance censée analyser la santé, la sécurité et les conditions de travail en cette période de crise !

Aucun ordre du jour précis n’avait été élaboré, ce sont donc les organisations syndicales qui ont proposé d’organiser les échanges autour des thématiques suivantes :

gestion des absences d’enseignant.es / d’AESH

temps dédié pour la réflexion et la mise en place du protocole / cellule-ressource et d’écoute

courrier de l’ARS

- Gestion des absences d’enseignant.es

Les organisations syndicales n’ont pas manqué de redire toutes les problématiques liées au manque de remplaçant.es : répartition des élèves dans les autres classes, non-respect du protocole en terme de brassage. Les enseignant.es sont amenés à demander aux parents d’essayer de garder leurs enfants alors même que l’obligation d’accueil s’impose...
M. l’IA est bien conscient de tout cela mais n’a pas de solution et ne peut pas prendre la responsabilité d’officialiser de demander aux parents de garder les enfants quand ils le peuvent car cela est contraire à la loi !
Nous lui faisons remarquer que cela ne dérange pas l’administration au quotidien de savoir que les enseignant.es sont bien obligé.es de se mettre en faute en le faisant, ceci même sous les conseils de certains IEN !

- Gestion des absences d’AESH

Il nous a été confirmé qu’il n’y a plus de budget pour de nouveaux recrutements d’AESH jusqu’à la fin de l’année scolaire. Sachant qu’iln’est déjà pas prévu de personnels supplémentaires pour pallier les remplacements des AESH en arrêt, comment envisager l’accompagnement des élèves nouvellement notifiés par la MDPH ?
M. le secrétaire général répond que les PIAL sont là pour ça, pour pouvoir mutualiser les moyens humains.
Comprenez donc qu’il faudra peut-être diviser le temps d’accompagnement d’un élève par un.e AESH en 4 pour pouvoir répondre à tous les besoins d’accompagnements !

- Temps dédié à la mise en place du protocole : demande de journées banalisées

En novembre dernier, nous avions demandé que des journées soient banalisées, sur temps scolaire et sans élèves, pour permettre aux enseignant.es de se concerter pour mettre en place le protocole, le réajuster ou même faire tout ce qui n’a pas pu être fait (conseils de maîtres, rangement, organisation...) en raison des injonctions tardives.
Nous n’avons pas manqué de réexpliquer que les enseignant.es n’ont pas compté leur temps, ont pris sur leur temps personnel pour que les écoles puissent fonctionner au mieux dans ce contexte si particulier.

M. l’IA répond que cela est IMPOSSIBLE. Il ne peut pas lui-même changer le calendrier scolaire. Il nous précise que pour pouvoir libérer du temps devant élèves, il faut pouvoir leur faire rattraper, que, par contre, les conseils de maîtres servent à ça, et qu’il faut donc prendre sur ce temps-là !

Nous rappelons ce qui nous semblait pourtant l’évidence : ce temps de conseil de maîtres est déjà largement utilisé et dépassé et la mise en place du protocole s’ajoute à toutes les autres choses à faire dans une école en temps normal !

Quelle ne fut pas alors notre surprise d’apprendre le lendemain matin par les médias que l’école ne serait pas obligatoire pour les élèves jeudi et vendredi avant les vacances !

- Cellule de ressources et d’écoute

Nous interrogeons sur l’avancée de la proposition de la psychologue du travail, à savoir de mobiliser des personnels de l’administration (assistants sociaux, conseillers de prévention, psychologues... soit une trentaine de personnes) pour créer une cellule ressource et d’écoute à disposition des enseignants pour gérer les risques psycho sociaux ou les problématiques organisationnelles liées au protocole.
L’IA n’est pas au courant, personne ne peut répondre, et la psychologue du travail n’est pas présente…

- Courrier de l’ARS destiné aux parents en cas de cas covid dans les écoles

Nous avons fait part à l’IA du problème lié au courrier de l’ARS distribué aux parents par l’intermédiaire de l’école dès lors que des cas positifs de covid ont été signalés au sein de l’école.

En effet, ce courrier paraît plus que trompeur car semble rassurer les parents en indiquant que leur enfant n’est pas cas contact à risque alors même que leur enfant pourrait être le voisin de classe de l’élève positif ! La notion de « cas contact à risque » au sein de l’école est différente de celle dans la sphère privée... et cela même en maternelle où les élèves ne portent pas de masque... Cela semble nier que des élèves puissent être vulnérables eux-mêmes ou que des vulnérabilités existent au sein des familles (parents, frères et sœurs...).

Certains collègues se sont trouvés très mal à l’aise de distribuer ce courrier sachant que des vulnérabilités familiales existent ou pourraient exister...
Après attache du médecin conseiller technique du rectorat, les familles au sein desquelles des vulnérabilités existent n’ont pas à être informées que le cas covid positif se trouve dans la classe de leur enfant !
M. l’IA a été sensible au problème soulevé et va contacter l’ARS pour faire part de nos remarques.

L’administration semble rester sourde aux problèmes engendrés par la crise sanitaire, aucune solution n’est apportée ou acceptée alors même que nous tentons d’en proposer !

Nous le répétons : à situation exceptionnelle, il faut des décisions, des solutions et des moyens exceptionnels !

La suite au prochain CHSCT le lundi 25 janvier...

Réunion CHSCT «crise sanitaire » du lundi 14 décembre